Les prestations de santé et d’invalidité sont fournies par une mosaïque de programmes relevant du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux/territoriaux ainsi que du secteur privé. Les règles et définitions varient d’un régime à l’autre. Plusieurs personnes vivant avec le VIH ont besoin de s’adresser à des organismes de lutte contre le sida ou à d’autres intervenants, pour obtenir de l’aide afin de se retrouver dans le « système ». Voici quelques-uns des problèmes les plus répandus.
- Exigences de contributions : Afin d’être admissible à des prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada (RPC-I), une personne doit avoir travaillé et versé un montant minimal de cotisations au RPC pendant quatre des six années précédant sa demande. Cependant, plusieurs personnes vivant avec le VIH ont un parcours d’emploi qui est sporadique, en raison de leur maladie. Certaines ont pu faire des contributions considérables en 10 ou 20 ans de travail, mais pas suffisamment au cours des récentes années pour satisfaire ce critère.
- Définition d’« invalidité » : Le RPC-I mise souvent sur le compte de cellules CD4 et la mesure de la charge virale, pour établir s’il y a « invalidité ». Ces facteurs peuvent ne pas refléter la situation réelle de la personne en termes de force, d’énergie physique, de bien-être psychologique ou de répercussions des effets indésirables de traitements.
- Obstacles psychologiques : Certaines personnes trouvent difficile de se décrire comme « invalides » et inaptes au travail, surtout si elles se sentent bien une partie du temps. La demande ou la réception de prestations peut donner un sentiment de défaite ou d’abandon.
- Réévaluations : Il faut continuellement prouver ou reprouver que l’on est malade. La documentation requise place un fardeau sur la personne séropositive et sur le médecin de famille qui doit compléter les formulaires à cet effet.
- Assurance médicaments : Les médicaments contre le VIH sont très onéreux. Plusieurs régimes provinciaux/territoriaux d’assistance sociale incluent une certaine couverture pour les médicaments d’ordonnance. Plusieurs personnes qui n’ont pas une assurance médicaments par le biais d’un régime collectif à titre d’employé sont contraintes de quitter leur emploi et de faire une demande d’aide sociale afin d’obtenir les médicaments dont elles ont besoin.