Le conseil d’administration et le personnel de Réalise ont été profondément attristés par le décès de Deborah Norris, militante, éducatrice et survivante du VIH de longue date, survenu en mai. Deborah était une collègue, un mentor et une amie très appréciée par de nombreuses personnes et organisations de la communauté VIH à travers le Canada, y compris par l’équipe de Réalise . Elle était un visage amical et une voix passionnée dans les réunions des défenseurs nationaux du VIH, et plus récemment, Deborah était un membre actif et apprécié de l’équipe de chercheurs communautaires pour notre étude nationale PANACHE examinant les préférences et les besoins en matière de soins aux personnes âgées parmi les personnes âgées séropositives au Canada.
Les contributions de Deborah à la communauté VIH sont innombrables. Diagnostiquée en 1991, elle est devenue une avocate pour elle-même, mais aussi pour d’autres personnes se trouvant dans des situations similaires. Elle est devenue une force dans l’organisation communautaire, travaillant à accroître la sensibilisation et à défendre les droits des personnes vivant avec le VIH, et aidant à faire progresser la compréhension des expériences des femmes séropositives. Elle a été présidente ou coprésidente d’organisations locales, provinciales et nationales de lutte contre le VIH, notamment HIV Edmonton, l’Alberta Society of Positive Women, United Voices of HIV Alberta et le Canadian Positive People Network.
En 1992, Deborah a courageusement fait part publiquement de son diagnostic, à une époque où la stigmatisation liée au VIH était encore plus forte qu’aujourd’hui. Son ouverture d’esprit et sa volonté de partager ses expériences ont aidé de nombreuses personnes de la communauté à reconnaître et à relever les défis de leur propre vie. Pour ses contributions exemplaires au fil des ans, Deborah a récemment reçu le prix Casey House pour son leadership en matière de justice sociale pour la communauté VIH/sida, ainsi que la médaille du couronnement du roi Charles III, décernée par la Société canadienne du sida.
La perspicacité et la passion qu’elle apportait à son travail dans la communauté VIH nous manqueront, mais son rire et sa joie de vivre nous manqueront également – son exubérance lorsqu’elle parlait de son petit-fils, et ses histoires de demi-tour dans le système ferroviaire de Munich lors de la Conférence internationale sur le sida de l’été dernier en Allemagne.
Deborah nous manquera, mais elle sera toujours avec nous. Nous nous efforçons de perpétuer son héritage dans nos travaux sur le VIH, le vieillissement et la qualité de vie.